Avec notre envoyé spécial à Lausanne, Nicolas Falez
Peu après son arrivée à la Maison Blanche en 2009, Barack Obama prononce son discours du Caire pour un « nouveau départ » de la relation entre les Etats-Unis et le monde arabo-musulman.
Six ans plus tard, le président américain a échoué dans ses tentatives de relance du processus de paix israélo-palestinien. Et les mots du Caire ont été emportés par le vent des soulèvements arabes à partir de 2011.
Seule subsiste la main tendue par Barack Obama aux dirigeants iraniens. Il a fallu pour cela l'arrivée d'un nouveau président à Téhéran, Hassan Rohani, et la volonté commune des deux pays de surmonter la crise du nucléaire avec comme perspective la fin de l'isolement politique et économique de la République islamique.
Mais parallèlement, l'Iran s'impose désormais comme un acteur incontournable dans les crises de la région : en Syrie, au Yémen ou encore en Irak. L'Irak où aujourd'hui Américains et Iraniens soutiennent le même gouvernement et luttent contre le même ennemi : l'organisation de l'Etat islamique.
Une situation inimaginable il y a peu encore. Et qui angoisse les alliés régionaux des Etats-Unis, Israël et Arabie Saoudite en tête, pour lesquels un futur Moyen-Orient marqué par le désengagement américain et la montée en puissance de l'Iran ressemblerait à un cauchemar.
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