Toute la presse nord-américaine titre sur cet accord. Mais peu de titres chocs, car cet accord n’est que politique pour l’instant. Les détails restent à régler avant la date butoir du 30 juin rappelle le New York Times. Le quotidien new-yorkais, tout comme le Washington Post, revient dans les détails sur le contenu, bien que la presse n’ait pas eu accès à l’ensemble du texte :
- L’Iran doit se défaire des deux tiers de ses centrifugeuses, c'est-à-dire les réduire à un peu plus de 6 000, alors qu’aujourd’hui 19 000 sont encore en service.
- Téhéran accepte de ne plus enrichir d’uranium à plus de 3,67 % pendant au moins quinze ans et à se soumettre à des inspections drastiques.
- Parmi les autres grands points du texte, les Iraniens se sont engagés à n’utiliser le site de Fordow qu’à des fins pacifiques.
Mais le quotidien pointe du doigt les thèmes qui doivent encore être abordés avant l’accord final, notamment l’avenir du réacteur d’Arak, capable de produire de grandes quantités de plutonium.
Si du côté de la Maison Blanche on se félicite, l’opposition républicaine, elle, est plus sceptique. Les élus républicains du Congrès se disent inquiets dans les pages du Washington Post. L’annonce de cet accord a été, au contraire, accueillie avec optimisme par les élus démocrates. Une chose est sûr selon le Washington Post, les deux camps souhaitent désormais jouer un rôle central dans la finalisation de l’accord. Barack Obama, une fois la nouvelle connue, a annoncé que son administration allait donner les détails aux élus. Mais les premiers éléments rendus publics n’ont pas semblé changer l’opinion des opposants républicains.
Le Washington Post rappelle qu’il y a peu de temps, quarante-sept élus républicains au Congrès ont adressé une lettre aux dirigeants iraniens pour les avertir qu’ils étaient en mesure de faire échouer tout accord. Les républicains n’acceptent pas que le président renoue le dialogue avec un pays considéré comme « ennemi » depuis la révolution de 1979. Ils se disent prêts à « examiner les détails avant que les sanctions ne soient levées », mais parmi les prétendants aux primaires du parti pour la future élection présidentielle, à l’image de Marco Rubio, Jeb Bush ou encore Scott Walker, on n’hésite pas à parler d’« erreur colossale ».
Le débat au Congrès s’annonce compliqué selon la presse américaine. Et il n’y a pas qu’au Congrès que cela s’annonce difficile. Expliquer cet accord aux traditionnels alliés des Etats-Unis, comme Israël ou encore l’Arabie saoudite, sera également une autre paire de manche estime l’éditorialiste du New York Times.
Le renseignement britannique espionnait des dirigeants argentins
Ce sont des documents récupérés par Edward Snowden, l’ancien consultant de la NSA, qui ont permis de découvrir cette affaire. Selon Pagina 12, Londres redoutait que Buenos Aires ne tente de récupérer les îles Malouines, et a donc mis en place « un système d’espionnage et de surveillance de militaires et d’hommes politiques ». Un plan surnommé Operacion Quito. Ces documents, datés de 2006 à 2011, démontrent également que la NSA a aidé ses homologues britanniques.
C’est un quotidien en ligne américain, The Intercept, qui a été le premier à rendre publique cette histoire. Le but était de récupérer un maximum de matériel pour ensuite s’adonner à la désinformation, avec des techniques intrusives et très agressives selon Clarin. Pour l’instant, Buenos Aires n’a pas encore réagi, mais cela ne devrait plus tarder selon la presse nationale. Surtout qu’hier, comme le rappelle La Nacion, le pays commémorait les 33 ans du début du conflit des Malouines. Et d’ailleurs à cette occasion la présidente Crisitina Kirchner, qui était à Ushuaïa, n’a pas hésité à annoncer « que les Malouines feront à nouveau partie du territoire argentin ».
Le site de location en ligne Airbnb débarque à Cuba
L’entreprise préparait cette arrivée depuis maintenant trois mois selon El Nuevo Herald, qui consacre aujourd’hui un grand article à ce sujet. Suite à l’annonce en décembre dernier du futur rétablissement des relations entre Cuba et les Etats-Unis, Airbnb a dépêché sur place des représentants pour signer des contrats avec des propriétaires. Ce site de location en ligne permet de louer des chambres, des appartements et même des maisons de luxe. Airbnb va permettre à ses usagers de choisir parmi les « mille propriétés qui seront mises en ligne, dont 40 % d’entre elles se situent à La Havane ».
Selon le directeur régional de l’entreprise, le marché cubain pourrait devenir l’un des plus importants d’Amérique latine. Surtout que sur les trois derniers mois, le nombre de touristes a augmenté de 20 %. Qui plus est, Cuba a une véritable tradition dans ce domaine selon El Nuevo Herald. En fait, les Cubains se sont lancés dans cette industrie après la crise au début des années 90 et la disparition de l’Union soviétique.
Pour le représentant régional d’Airbnb, « les Cubains font depuis des décennies ce qu’on fait depuis seulement sept ans ». Le débarquement d’Airbnb va augmenter « les prix des locations de 25 à 30 euros par exemple pour une chambre ». Mais il va permettre aux Cubains de récupérer une manne importante selon El Nuevo Herald et « permettre également l’ouverture d’une économie cubaine qui reste très étatique ».