Avec notre envoyée spéciale à Jizan, frontière saoudo-yéménite, Clarence Rodriguez
Hormis l’opération d’évacuation de diplomates le 28 mars dernier, la force royale saoudienne intervient surtout pour des missions de surveillance en mer et à la frontière maritime de l’Arabie saoudite. Dix-huit navires sont actuellement engagés dans la coalition dont deux bateaux lance-missiles.
L’une des nombreuses missions des forces navales est assurer la protection du détroit de Bab-el-Mandeb, qui sépare le Yémen de Djibouti. C’est un point stratégique du commerce maritime entre le golfe d’Aden et la mer Rouge. Il y passe chaque jour 3,8 millions de barils de pétrole brut et raffiné à destination du canal de Suez.
Le capitaine Mesfer al-Otaïbi de la base maritime de Jizan évoque les menaces réelles mais aussi les méthodes de « sioux » employées par les rebelles houthis ou des trafiquants yéménites : « Pour pénétrer sur notre territoire, ils utilisent des petites embarcations très rapides appartenant à l’armée yéménite. Ils veulent se faire passer pour des militaires. Mais nous arrivons à les intercepter. Et le capitaine al-Otaïbi d'ajouter que la surveillance s’effectue également depuis des hélicoptères, des Super Puma français. Depuis le 26 mars dernier, nous avons effectué entre 40 et 60 interventions, ce qui correspond à 2 ou 3 missions de surveillance par jour ».