Quatorze des quinze pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont voté en faveur de la résolution, seule la Russie s'est abstenue. L'ambassadeur russe à l'ONU Vitali Tchourkine, qui n'a pas voté le texte, a souligné que Moscou aurait préféré que « l'embargo sur les armes soit total », c'est-à-dire concerne les deux camps et pas seulement les Houthis.
Le texte demande aux rebelles Houthis de cesser les hostilités « immédiatement et sans conditions » et de se retirer des zones qu'ils ont conquises ces derniers mois y compris Sanaa, la capitale.
La résolution impose un embargo sur les armes à destination des Houthis. Elle sanctionne en outre le chef des rebelles Abdel Malek Al Houthi et l'un de ses alliés (Ahmed Ali Abdallah Saleh, fils de l'ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh), tous deux frappés d'un gel de leurs avoirs et d'une interdiction de voyager.
Le texte appelle toutes les parties au conflit à négocier la fin rapide des hostilités et à « redoubler d'efforts pour faciliter la livraison d'aide humanitaire et l'évacuation des civils ».
En revanche, aucune exigence de suspension des bombardements n'est adressée à l'Arabie Saoudite et aux autres pays de la coalition qui frappent le Yémen depuis le 26 mars dernier. Des opérations qui ont déjà fait plus de 600 morts, selon l'ONU.
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