Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Fermeté et apaisement, a réclamé Benyamin Netanyahu au début du Conseil des ministres. Le gouvernement a proposé un amendement au Code pénal israélien alourdissant considérablement les peines d'emprisonnement pour les lanceurs de pierres : jusqu'à 20 ans, soit dix fois plus que les peines attribuées par les tribunaux à l'heure actuelle.
C'est une initiative de la police et du Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, pour tenter de juguler les incidents qui se multiplient à Jérusalem-Est depuis l'assassinat de l'adolescent palestinien Mohamed Abou Khdeir en juillet dernier. Ce sont des tirs de pierres, mais aussi de cocktails molotov et de feux d'artifices sur les forces de l'ordre, sur le tramway, les autobus et des voitures privées. Souvent, les auteurs de ces attaques sont des mineurs qui sont relâchés très rapidement par les policiers.
Le projet de loi, qui ne couvre pas la Cisjordanie sous occupation militaire, doit être encore entériné par la Knesset, une procédure parlementaire qui peut prendre des mois. Mais le Premier ministre Netanyahu a exhorté les députés à faire progresser cette législation pour, a-t-il affirmé, ramener rapidement le calme à Jérusalem.