Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Outre ses six bases aériennes stratégiquement implantées aux quatre coins du pays, forte d’une armée de plus de 200 000 hommes, et des équipements ultrasophistiqués, l’Arabie Saoudite dispose de forces armées et d’une garde nationale opérationnelles et dissuasives.
Avec un budget de plus de 60 milliards de dollars, le royaume saoudien occupe la 4e place mondiale derrière la Russie. Un rôle certes militaire mais aussi diplomatique. Ces derniers mois, ces dernières semaines, on l’a vu, Riyad n’a pas ménagé sa peine. Un jour à Doha pour tenter un rapprochement avec le Qatar accusé de soutenir les Frères musulmans et financer des groupes islamistes, un autre jour à Paris puis avec le vice-ministre iranien des Affaires étrangères.
Bref, le royaume wahhabite « Terre de l’islam » et dont la légitimité est menacée par l’Etat islamique, se présente désormais comme le pilier incontournable de cette coalition anti-EI. Une façon aussi de retrouver son hégémonie régionale quelque peu perdue lors des printemps arabes, et prouver à l’Iran chiite que l’Arabie Saoudite demeure le « gendarme du Golfe ».