Un membre présumé de l'EI devant les juges allemands

A Francfort, le procès d'un membre présumé de l'organisation jihadiste Etat islamique s'est ouvert ce lundi 15 septembre. Kreshnik B. est accusé d’avoir quitté l’Allemagne et d’avoir soutenu l’EI au deuxième semestre 2013. Le procès, le premier contre un ex-membre de l’Etat islamique, s’ouvre alors que Berlin a décidé d’interdire toute propagande de l’EI sur son territoire. Le procès est prévu pour durer jusqu’en novembre.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

L’appel du pied fait par le juge séduira-t-il l’accusé ? Le verdict pourrait être plus modéré – de trois à quatre ans de prison - si le jeune homme de vingt ans reconnaît les faits et raconte les raisons qui l’ont poussé à quitter Francfort en juin 2013 pour rejoindre durant six mois les forces de l'organisation jihadiste Etat islamique.

A l’ouverture du procès, Kreshnik B. n’a pas dit un mot, mais son avocat a annoncé une déclaration pour vendredi. Des enregistrements de conversations téléphoniques avec sa sœur alors qu’il se trouvait en Syrie diffusés lors de la première journée d’audition trahissent les doutes du jeune homme d’origine kosovare qui voulait rentrer en Allemagne mais craignait des représailles de l’organisation jihadiste Etat islamique.

Kreshnik K. était finalement rentré par avion en décembre dernier et avait été interpellé directement à l’aéroport de Francfort. Il est accusé d’appartenance à une organisation terroriste étrangère. On lui reproche d’avoir reçu en Syrie une formation au maniement des armes et d’avoir participé à trois reprises à des combats contre les troupes de Damas. Il encourt dix ans de prison.

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