Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Près d’un an après l’injonction du Conseil de sécurité à la Syrie de détruire ses armes chimiques, la tâche est pratiquement terminée. 96% des stocks d’agents chimiques ont été détruits par la mission de l’ONU. Pour nombre de diplomates qui tablaient sur la mauvaise volonté de Damas, c’est même une surprise.
Une question demeure cependant : la Syrie a-t-elle vraiment tout déclaré ? Devant le Conseil de sécurité, la coordinatrice de la mission internationale chargée du désarmement chimique syrien Sigrid Kaag s’est inquiétée de discordances dans les rapports syriens. Les responsables syriens ont changé quatre fois leurs déclarations.
Attaques au chlore
L’ambassadrice américaine à l’ONU Samantha Power craint que des stocks cachés ne ressurgissent entre de mauvaises mains : « S'il reste des armes chimiques en Syrie, il y a un risque qu'elles tombent entre les mains de l'Etat islamique. Et on peut imaginer ce qu'un groupe comme celui-ci ferait avec de telles armes. »
Le Conseil de sécurité a également relevé l’usage à répétition par l’armée syrienne d’attaques au chlore. Un produit qui n’est pas considéré comme une arme chimique, très simple à utiliser, et tout aussi meurtrier.