Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
En moins d’un an, la Syrie a livré 1 300 tonnes d’armes chimiques, essentiellement du gaz sarin et du gaz moutarde. Les derniers stocks chimiques syriens sont en train d’être détruits en haute mer sur un navire américain. « Un chapitre vient de se refermer », a déclaré l’envoyée spéciale de l’ONU, Sigrid Kaag, devant le Conseil de sécurité.
Mais même si la Russie veut mettre un terme rapidement à cette mission des Nations unies, la tâche n’est pas complètement terminée. L’ONU veut encore enquêter sur les discordances entre les stocks déclarés par la Syrie et ce qui a été observé sur le terrain.
Encore des doutes
Plusieurs pays dont les Etats-Unis et la France sont convaincus que la Syrie a encore des stocks cachés d’armes chimiques. Autre point d’inquiétude : la multiplication des attaques au chlore, un agent chimique qui n’est pas considéré comme une arme.
Il n’empêche, ce démantèlement de l’arsenal chimique syrien est considéré comme un succès à l’ONU. Peu de diplomates s’attendaient à ce que la Syrie coopère réellement. Cela a été le cas. L’ONU espère pouvoir obtenir le même soutien unanime du Conseil de sécurité, Russes compris, dans le domaine humanitaire.