Syrie: nouveau retard dans l'évacuation des armes chimiques

La Syrie possède encore 8% de son arsenal chimique déclaré, selon l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), chargée de superviser ce démantèlement. La Syrie avait pourtant promis de s'en débarrasser avant ce dimanche. C'est la troisième fois que le calendrier n'est pas respecté depuis le début des opérations en octobre dernier.

Ce retard est d'abord dû au climat d'insécurité qui règne encore dans le pays. C'est en tout cas l'argument de l'OIAC et de Damas. Le pouvoir syrien accuse les rebelles d'empêcher le transport des produits chimiques jusqu'au port de Lattaquié, au nord-ouest. C'est là que les bateaux transportent les produits chimiques les plus dangereux pour qu'ils soient ensuite détruits en mer, au sud de l'Italie.

Les Occidentaux, eux, accusent Damas de mauvaise volonté. Mais comme ces derniers mois la pression occidentale s'est accentuée sur le gouvernement syrien, les opérations se sont accélérées, note l'OIAC, qui salue « la coopération constructive » avec les autorités.

Pas de nouvelle date butoir

Reste maintenant à récupérer les 8% restants de l'arsenal chimique syrien. L'OIAC sait où les trouver sauf que ses agents ne peuvent pas atteindre le site pour des raisons de sécurité.

Pour le moment, aucune nouvelle date butoir n'a été communiquée. Et au-delà de l'évacuation de ces armes, c'est leur destruction qui reste le plus difficile. L'OIAC compte avoir terminé cette dernière phase le 30 juin.

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