Comment les Américains vont-ils s'y prendre ? Les armes chimiques ne seront pas passées par-dessus bord. Ça, c'était la méthode après la Seconde Guerre mondiale. Cette fois, les spécialistes américains utiliseront l'hydrolyse. Pour faire simple, ils vont injecter à haute pression un mélange de composants proches de la soude et de la javel. Le but : casser les molécules dangereuses et diviser par 10 000 leur toxicité.
Le problème, c'est que pour la première fois, les opérations auront lieu sur l'eau. Il sera donc impossible de travailler lorsque les vagues seront trop fortes. Autre inquiétude pour les organisations écologistes, le manque de recul sur les manipulations en mer et l'absence de double coque sur le bateau.
Mais pour les experts, il n'y a pas grand-chose à craindre. Tout se passe dans des caissons hermétiques. Et la technique a déjà été expérimentée avec succès par les Américains dans l'Atlantique.
Reste, à la fin de l'hydrolyse, la question des déchets. Peu dangereux, ils seront récupérés sur le continent par des sociétés spécialisées dans le traitement des déchets industriels.