L'opération contre le Hamas « se poursuivra jusqu'à ce qu'elle ait atteint son objectif [...] cela peut prendre du temps. » C'est ce qu'a annoncé ce weekend le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. Dans la seule nuit de dimanche à lundi, l'armée israélienne a mené 16 attaques sur Gaza, tuant quatre Palestiniens et détruisant deux mosquées. Lundi 24 août au matin, huit Palestiniens sont morts dans des attaques aériennes menées par Tsahal.
Parmi les victimes du weekend, Mohamed al-Ghoul, un des principaux argentiers du Hamas. Depuis la fin de la trêve, mardi 19 août, l'armée israélienne n'hésite plus à tirer sur des bâtiments civils susceptibles d'abriter des responsables du Hamas. Les tirs de roquettes et de mortier ne faiblissent pas, Israël en a dénombré plus de quatre-vingt ce lundi.
Le Caire prône la voie de la négociation
De son côté, Le Caire tente un nouvel effort pour faire redémarrer les négociations, lundi 25 août. Selon un responsable palestinien, l'Egypte pourrait de nouveau inviter Israël et l’autorité palestinienne à la table des négociations, et ce d'ici 48h. Mais côté israélien, la réponse est toujours aussi ferme : pas de négociations tant que les tirs de roquettes palestiniens sur Israël continueront. De son côté, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas se prépare à réclamer au Conseil de sécurité de l'ONU, qu'il fixe une date butoir pour la fin de l'occupation israélienne des Territoires palestiniens. C'est ce qu'indique un responsable officiel.
Mais c'est un autre deuil qui entache désormais la Palestine : celui de la rentrée des classes. Si les cloches des écoles ont sonné symboliquement dimanche 24 août à Gaza, un demi-million d'enfants palestiniens n'a pu reprendre les cours à cause de la guerre.
Les banques ouvertes quelques heures
C’est l‘affluence devant la banque de Palestine, dans le centre ville de gaza, nous rapporte l'envoyée spéciale de RFI à Gaza, Murielle Paradon. Les succursales étaient restées fermées ces derniers jours pour des questions de sécurité. Mais les autorités ont décidé de les rouvrir quelques heures, malgré les bombardements.
Ahmed, en a profité : « Ca fait deux semaines que les banques étaient fermées. Je suis venu aujourd’hui pour retirer de l’argent pour mes besoins quotidiens, pour nourrir ma famille. Je n’avais plus rien, c’était impossible de retirer de l’argent. »
Pour les commerçants de Gaza aussi, la réouverture même temporaire des banques est une bénédiction. « La décision de rouvrir les banques va alléger la situation, explique Abou Allah Aboush qui vend des produits alimentaires. D’abord pour la population pour qu’elle puisse retirer de l’argent mais aussi pour les commerçants, c’est essentiel. Il faut déposer de l’argent, faire marcher le commerce. Pour faire venir des produits qui viennent de l’extérieur, de la Turquie, d’Egypte ou d’ailleurs. » Ce commerçant espère que la réouverture des banques est un signe de normalisation, annonciatrice peut-être d’une nouvelle trêve.