Avec notre envoyé spécial à Khan Younes (sud de la bande de Gaza), Nicolas Ropert
« J'aime l'école, moi. C'était super l'an dernier. J'aime beaucoup aussi les instituteurs. Et mes copines me manquent. » Tasmeen, une jeune Palestinienne de 10 ans, est très déçue de ne pas pouvoir reprendre l'école. Comme 1 500 personnes, elle a trouvé refuge avec sa famille dans cette établissement de l'ONU à Khan Younes. Impossible de commencer les cours comme prévu. « Il faudrait déjà reloger les déplacés », relève Mohammad Al Salaat, le gardien de l'école.
« Tant qu'il y aura la guerre, dit-il, on ne pourra pas commencer l'année scolaire. Toutes les maisons de ces habitants ont été détruites. Personne ne peut avoir une vie normale. » Une explosion vient l'interrompre. « Vous avez entendue l'explosion, là ? Comment est-ce que vous voulez que les élèves reviennent dans ces conditions ? »
Selon les chiffres de l'ONU, 216 écoles ont été touchées par des bombardements israéliens. 22 d'entre elles sont complètement détruites. C'est le cas de l'école du fils de Alaa Abu El Kombz, située dans l'est de la bande de Gaza.
« Evidemment, j'espère que la situation redevienne calme et que mon fils puisse faire sa rentrée normalement. Mais pour le moment, on ne voit pas la fin du conflit. Les négociations n'avancent pas. La seule chose qu'on peut faire, c'est attendre. »
Le ministère palestinien de l'Education estime que si les déplacés quittaient les écoles, il faudrait au minimum une semaine afin de remettre les bâtiments en état.