Avec notre envoyée spéciale à Gaza, Murielle Paradon
La trêve continue à Gaza et la vie a repris depuis ce matin. Les pêcheurs sont sortis en mer, les familles sont à la plage, les cafés et les commerces sont à nouveau remplis et le centre de la ville de Gaza embouteillé. Mais les habitants ne crient pas victoire. La précédente trêve de trois jours n’a pas été prolongée ; ils ne savent pas si celle-ci le sera.
Les négociations qui se déroulent au Caire entre Israéliens et Palestiniens sont forcément difficiles, préviennent certaines personnes interrogées à Gaza. Les Palestiniens demandent la levée du blocus sur Gaza alors que les Israéliens craignent d’ouvrir leur frontière pour des raisons de sécurité.
Mais les Gazaouis insistent : les revendications du Hamas sont les leurs, elles sont légitimes. Il s’agit d’obtenir la liberté de circuler hors du territoire palestinien et le développement économique. « C’est très important de lever le blocus sur Gaza pour avoir la liberté de se déplacer. On pourrait notamment aller étudier à l’étranger », avance un jeune attablé dans un café près du front de mer. « L’économie, c’est très important aussi. Il faut un port et un aéroport pour nous développer », affirme son camarade. En attendant de voir l’issue de ces négociations, les Gazaouis tentent de profiter de l’accalmie.