Avec notre envoyée spéciale à Gaza,Murielle Paradon
C’est l’heure de la distribution de nourriture dans cette école de l’ONU à Gaza. Les esprits s’échauffent. Tout le monde voudrait être servi en premier. Pour ces Gazaouis qui ont trouvé refuge ici après avoir fui les bombardements, la situation est de plus en plus critique. Fadoua est accompagnée d’un de ses enfants :
« La situation est insupportable. On a juste un repas par jour. Il n’y a pas de matelas ni de couverture pour dormir, s’inquiète-t-elle. En plus, il y a beaucoup de maladies dans cette école. Les enfants, surtout, ont de problèmes de peau, des diarrhées, des vomissements ».
Promiscuité
Ils sont parfois dix familles à s’entasser dans une salle de classe qui sert de dortoir. Les conditions d’hygiène sont désastreuses. « On est parti de chez nous avec seulement nos vêtements sur le dos, explique Athemad. On n’a pas d’argent pour en racheter d’autres alors que j’ai dix filles. On est obligé de se laver aux toilettes dehors ».
Les écoles de l’ONU ne sont pas faites pour accueillir ces dizaines de milliers de déplacés. A la fin du mois, la classe est censée reprendre. Il faudra trouver rapidement une solution pour les reloger.