Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Tout a commencé ce samedi 2 août par l’arrestation du Syrien Imad Ahmad Joumaa, soupçonné d’être un haut responsable du Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda.
Quelques heures plus tard, des centaines d’hommes armés ont encerclé des positions de l’armée libanaise autour de la localité de Ersal, une enclave sunnite à la frontière libano-syrienne. Et ils ont lancé un ultimatum pour la libération du suspect.
Le délai écoulé, ils sont passés à l’attaque. Ils ont occupé plusieurs positions de l’armée dans la zone montagneuse entre Ersal et la Syrie, tuant et blessant plusieurs soldats. D’autres miliciens ont pris d’assaut le commissariat de Ersal où ils ont enlevé une vingtaine de gendarmes. Deux habitants de la localité qui tentaient de les en empêcher ont été tués.
Renforts
L’armée libanaise a envoyé d’importants renforts dans la région, des unités d’élite équipées de blindés lourds et de pièces d’artillerie alors que des hélicoptères survolaient la montagne. L’armée a ensuite lancé une contre-offensive qui lui a permis de reprendre certaines positions perdues autour et à l’intérieur de Ersal.
Mais la bataille est loin d’être finie, surtout que des milliers de combattants d’al-Qaïda et d’autres groupes rebelles syriens sont concentrés dans le « no man's land » montagneux entre le Liban et la Syrie qui s’étend sur 50 kilomètres.