Un chef militaire du Hezbollah libanais aurait été tué en Irak

Au Liban, un chef militaire du Hezbollah a été enterré, mercredi 30 juillet, dans son village natal, dans l'est du pays. Ibrahim Abdallah, présenté comme un spécialiste de la formation, aurait été tué au combat près de Mossoul, une ville du nord de l'Irak, tombée le mois dernier aux mains des jihadistes de l'Etat islamique (EI). Il semblerait donc que des combattants du mouvement chiite libanais, qui se battaient déjà en Syrie aux côtés des forces gouvernementales du président Bachar el-Assad, soient aussi engagés contre les milices sunnites de l’EI sur le front irakien.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Ibrahim Abdallah, plus connu sous son nom de guerre « Abou Mohammad Sleimane », a été enterré cette semaine dans son village natal de Machghara, dans l'est du Liban. Dans un communiqué laconique, le Hezbollah indique qu'il est « mort en accomplissant son devoir de jihad », une formule généralement utilisée pour les combattants tués en Syrie.

Mort au jihad

Mais des sources concordantes assurent qu'Ibrahim Abdallah est mort en Irak, plus précisément dans la région de Tall Aafar, près de Mossoul, dont les habitants sont en majorité des chiites d'origine turkmène. Son décès confirme l'implication du Hezbollah dans le conflit en Irak. Sa mission consistait à former les milices chiites, qui combattent les jihadistes sunnites.

Selon des sources bien informées à Beyrouth, le Hezbollah aurait récemment envoyé en Irak des dizaines de conseillers militaires pour encadrer et organiser les milices chiites. Contrairement à la Syrie, le parti n'aurait pas dépêché des troupes en Irak, où les chiites ont surtout besoin d'expertise et d'expérience et non pas d'hommes. Ensuite, le Hezbollah, qui déploie des milliers de combattants en Syrie, n'a pas les moyens d'en faire de même en Irak, sans prendre le risque de dégarnir le front du Liban-Sud, avec Israël.

Plusieurs missions

Les mêmes sources ajoutent qu'Abou Mohammad Sleimane n'en n'était pas à sa première mission en Irak. Il avait effectué plusieurs séjours dans ce pays avant 2010, pour former les groupes chiites qui combattaient les troupes américaines.

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