Avec nos envoyés spéciaux à Beyrouth,
Pour les partisans du Hezbollah, la décision du Parlement britannique n’a rien d’étonnant. Selon eux, le régime syrien n’a pas lancé les attaques chimiques qui lui sont imputées et les pays occidentaux n’ont donc aucune raison d’intervenir militairement contre Damas.
« C’est logique, ce sont les rebelles qui ont lancé les attaques chimiques », estime un partisans du Hezbollah. « Ça se voit sur les images, la façon dont les corps sont empilés, on ne sait pas vraiment comment ça s’est passé. Ils n’ont montré aucune image de l’endroit où le bombardement a eu lieu. Ils ont juste montré des corps couverts de draps et ils ont dit que ces gens ont été tués. Mais où ? Comment ? Personne ne sait. »
Dans les rues de la banlieue sud de Beyrouth, ce vendredi après-midi, on espèrait que le vote du Parlement britannique mettrait un terme au projet de frappe contre le régime syrien. Certains estiment de toute façon que les Etats-Unis n’ont pas réellement l’intention d’intervenir contre Damas.
Une intervention du Hezbollah jugée incontournable en cas de frappes
« Ils essayent de faire peur au régime syrien », lance un passant. « Mais même Obama n’a pas les preuves que le régime a utilisé des armes chimiques. Jusqu’à présent aucune décision n’a été prise de bombarder la Syrie et je ne pense pas qu’ils le feront. D’ailleurs, j’espère bien qu’ils ne le feront pas », expliquait-il au micro de RFI.
Mais en cas de frappes, les habitants de Beyrouth-sud estiment inévitable une intervention du Hezbollah. En tant qu’allié du régime syrien, disent-ils, nous avons le devoir de lui venir en aide contre ses ennemis et cela quelles qu’en soient les conséquences.