A Damas, certains quartiers de la banlieue sont encore bombardés, selon des témoins sur place. « Il y a près de dix tirs par heure entre l'artillerie et les tirs de missiles », d'après l'opposition. Une autre source confirme également que le régime se prépare bien à une intervention. Les armes et le personnel militaire ont été installés dans des écoles et des hôpitaux, des lieux qui ne devraient être pas visés, en cas de frappes occidentales.
Du côté des rebelles, on s'inquiète du sort des prisonniers qui sont restés dans les bâtiments militaires, notamment les quartiers généraux de l'armée de l'air. Les contrôles sont également plus stricts aux barrages routiers et la sécurité est renforcée devant les édifices publics.
La capitale se vide
Au sein de la population, c'est l'attente inquiète. Certains font déjà des provisions, mais les bombardements sont désormais devenus quotidiens, selon un témoin. Les habitants qui vivent près des bases militaires ont fui. Depuis plusieurs mois, la moitié des rues à Damas sont fermées à la circulation. La ville risque, en effet, d'être la plus touchée par les frappes, car elle concentre la majorité des centres de commandement du régime syrien.
L'armée a aussi commencé à évacuer ses sièges à Homs, au nord et à Hama, au sud du pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Du côté d'Alep, les bombardements continuent également sur la ville, d'après un opposant syrien.