Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.
Craignant un embrasement d’envergure à la frontière méridionale, les forces de sécurité libanaises ont rapidement réagi après les tirs de roquettes contre Israël. L’enquête semble mener vers la piste islamiste intégriste.
L’armée libanaise a déployé d’importants renforts et fait circuler des patrouilles dans la région de Hasbaya, à l’extrême sud-est du Liban, où les soldats ont découvert les rampes de lancement des roquettes. D'autres projectiles d'un calibre de 107 millimètres, prêts à être tirés, ont été désamorcés.
Quelques heures plus tard, les services de renseignements ont arrêté deux suspects. L’un d’eux, le Libanais Hussein Ezzat Atoué, a très vite avoué faire partie d’un groupe fondamentaliste. Il a précisé avoir deux complices palestiniens, également membres d’un mouvement islamiste, qui sont activement recherchés. Quant à leur motivation, les services de sécurité privilégient un acte de solidarité avec Gaza [où les raids de l'armée israélienne ont fait quelque 157 morts en cinq jours, ndlr].
Après le départ des roquettes, l’armée israélienne a riposté en tirant quelque vingt-cinq obus de gros calibre qui sont tombés dans des champs sans faire de victimes ni de dégâts. Une intense activité militaire a été signalée des deux côtés de la frontière. Mais la tension a été contenue, grâce notamment à la médiation des forces de l’Organisation des Nations unies déployées au Sud-Liban.