Avec notre correspondante à Doha, Laxmi Lota
Cinq pays ont été étudiés : le Népal, les Philippines, le Bangladesh, l'Inde et le Sri Lanka d'où arrivent les ouvriers. Le rapport dénonce les méthodes des agences de recrutement sur place. Les candidats à l'embauche doivent payer des frais pouvant atteindre plusieurs milliers de dollars. Ils sont alors obligés de s'endetter lourdement, toujours auprès de ces agences qui fournissent des prêts à des taux d'intérêt exorbitants, de 30% à 60%.
Mais la Fondation du Qatar ne vise pas seulement les pays d'origine des migrants. Le rapport accuse également de corruption certaines agences au Qatar : des rétrocommissions sont versées à des recruteurs à Doha.
Ces accusations rejoignent celles du rapporteur de l'ONU sur les migrants qui s'était rendu dans l'émirat l'an dernier. La Fondation du Qatar émet 10 recommandations. Certaines s'adressent directement au gouvernement qatarien : par exemple, mettre en place des contrats de travail électroniques pour éviter les changements de salaire de dernière minute, établir un salaire minimum pour les ouvriers des chantiers, ou encore une liste d'agences de recrutement éthiques.
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