Le Parlement irakien s'embourbe dans l'inertie politique

Toujours pas de nouveau Premier ministre en Irak. Plus de deux mois après les élections législatives, le Parlement qui devait en principe siéger ce mardi pour lancer enfin le processus de désignation du nouveau chef du gouvernement a reporté cette séance au mois d'août.Malgré les appels pressants de la communauté internationale à former un gouvernement, au Parlement irakien, la division règne.

La session prévue ce mardi a été reportée au 12 août car les différentes forces ne parviennent pas à s'entendre sur le sort du Premier ministre Nouri al-Maliki. Malgré la victoire de sa coalition chiite aux élections législatives d'avril dernier, Maliki n'a pas de majorité lui permettant de briguer un troisième mandat et de former un gouvernement. Sans compter que tous ses alliés ne sont pas acquis à sa personne.

Les députés sunnites et kurdes sont les critiques les plus virulents de sa politique jugée clivante. Plusieurs d'entre eux avaient menacé de boycotter la session de ce mardi. Mais en dépit des pressions, Nouri al-Maliki ne cède pas.

Ses alliés iraniens ne l'ont pas abandonné. Ils se déclarent certes ouverts à un autre candidat que Maliki, mais ils le soutiendront s'il se présente : ce n'est pas encore un lâchage. Maliki se targue de la légitimité des urnes, et il sait que tant que les députés ne s'entendent pas sur un successeur, c'est lui qui reste en place

De longues semaines de débats se profilent alors qu'à quelques dizaines de kilomètres, les combats font rage entre l'armée et les insurgés, rappelant l'urgence de la situation.

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