A ceux qui le disaient sur la sellette, Nouri al-Maliki répond qu'il faudra compter avec lui. Le Premier ministre invoque la légitimité des urnes. C'est son parti qui a remporté en avril dernier les législatives.
Le dirigeant chiite se positionne, qui plus est, en dernier rempart face aux jihadistes. « Je ne me permettrai jamais d'abandonner mes électeurs face aux forces du mal et de l'obscurantisme », dit-il. Mais la tâche reste très compliquée pour Nouri al-Maliki. Il ne dispose pas d'une majorité pour former seul un nouveau gouvernement. C'est pourquoi les pays occidentaux le poussent à former une coalition d'union nationale avec les sunnites et les Kurdes. Un processus qui semble mal engagé.
Mardi, le Parlement irakien n'a pas réussi à enclencher la formation d'un gouvernement. La personnalité du Premier ministre est vivement contestée. Ses adversaires lui reprochent d'avoir favorisé la progression de l'Etat islamique (EI) en marginalisant la minorité sunnite. Des sunnites avec qui Nouri al-Maliki devra pourtant composer s'il souhaite rester au pouvoir.
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