Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Sur les vidéos diffusées sur la chaîne saoudienne Al-Arabiya, on peut voir des milliers de militaires irakiens qui progressent à l’est de Kerbala. Ils auraient reçu l’ordre de quitter leur poste à la frontière entre l’Arabie saoudite et l’Irak. C’est sans doute pour laisser place à une armée saoudienne impressionnante de 30 000 militaires, actuellement déployés sur les 800 kilomètres de frontières qui séparent l’Irak de l’Arabie saoudite.
Il y a une semaine, lors du Conseil de sécurité national, le roi Abdallah avait averti qu’il mettrait en place des mesures de sécurité exceptionnelles pour protéger le royaume de menaces terroristes potentielles. C’est une allusion aux menaces provenant des insurgés sunnites qui combattent aux côtés de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) - récemment rebaptisé l’Etat islamique - et qui tente de semer la terreur dans une région au bord de l’implosion.
L’Arabie saoudite, voisine de l’Irak, est particulièrement inquiète. D’autant que les périodes d’attentats perpétrés par al-Qaïda entre 2003 et 2006 hantent toujours les esprits des Saoudiens.