Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Ils n’ont pas beaucoup parlé de leur détention, à leur descente d’avion lors de leur retour en Turquie, mais ils ont en tout cas fermement nié tout mauvais traitement de la part de leurs geôliers. « Ils ont juste vérifié notre connaissance du Coran pour voir si nous étions de bons musulmans », a expliqué l’un d’eux.
Un autre a raconté comment ils avaient été d’abord retenus dans un aéroport, puis transférés sur une base militaire. Mais ils n’auraient en tout cas jamais été en contact avec les otages du consulat de Mossoul, affirment-ils. De son côté, le ministère turc des Affaires étrangères n’en a guère dit plus, confirmant juste avoir pris langue, depuis mercredi soir, avec des tribus locales en contact avec l’Etat islamique pour obtenir cette première libération.
Personne ne sait ou ne confirme, à l’heure actuelle, si le versement d’une rançon, dont la rumeur avait été maintes fois évoquée, a aidé à la libération des camionneurs. Quant aux autres otages, c’est toujours le silence absolu. Il n’y a aucune revendication connue, ni la moindre indication sur le lieu même de leur détention.