Lors de la dernière rencontre en mai, le processus semblait patiner. Des différences majeures persistent mais les diplomates donnent le sentiment que les négociations sont à nouveau sur les rails. La rédaction du fameux accord final a cette fois bel et bien commencé. Il a même un nom : le Programme général d’action commune. La négociatrice en chef des Américains, Wendy Sherman, parle de discussions difficiles mais constructives, un mot que l’on n’avait pas entendu dans sa bouche depuis de longues semaines.
Côté iranien, le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Zarif, continue de croire qu’un accord d’ici le 20 juillet est possible tout en parlant de demandes excessives de la part des Occidentaux. Et c’est là où le bât blesse. A tout juste un mois de l’échéance, les points de désaccords sont encore très nombreux. De nombreuses questions continuent de se poser notamment celle du rythme de la levée des sanctions internationales ou celle du nombre de centrifugeuses que l’Iran sera autorisé à conserver.
Des différences persistantes qui expliquent sans doute l’accélération du calendrier. Le prochain cycle de négociation démarrera le 2 juillet mais les directeurs politiques se retrouveront à Bruxelles dès jeudi prochain. Un responsable occidental résume ainsi la situation : « Il va falloir prendre des décisions très difficiles et souvent les décisions difficiles sont prises au tout dernier moment. »