Avec notre envoyé spécial à Alexandrie, Nicolas Falez
En costume cravate, il nous reçoit dans son bureau de dirigeant d’une société d’informatique. C’est la barbe fournie, sans moustache, qui révèle le positionnement religieux et politique d’Amr el Meky, un cadre du parti salafiste al-Nour, « la lumière » en arabe, qui soutient la candidature d’Abdel Fatah al Sissi.
« C’est le seul choix aujourd’hui car il sait comment fonctionnent les institutions gouvernementales. Et nous sentons bien qu’il y a un consensus autour de cet homme. Et troisième chose : il a fait un excellent travail à la tête de l’armée. Aujourd’hui, nous voyons qui a les clés pour faire démarrer la voiture, avancer et ensuite nous pourrons changer. »
→ A (RE) LIRE : Abdel Fattah al-Sissi pas encore président, mais déjà patron en Egypte
Si l’Egypte d’aujourd’hui est une voiture, alors les Frères Musulmans ne sont pas les bienvenus à bord. Amr el Meky, le salafiste, estime que la confrérie a commis une erreur, l’an passé, en essayant de s’accrocher au pouvoir.
« Nous nous sommes placés au centre. Nous avons tenté de mettre fin à la polarisation. Et quand nous avons échoué, je suis désolé de le dire, mais c’est à cause de ceux dont l’idéologie est la plus proche de la notre : les Frères Musulmans. Ils ont refusé la réconciliation, à de nombreuses reprises. »
Après la présidentielle, les salafistes entendent bien présenter des candidats aux élections législatives.