Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La justice égyptienne a son calendrier, qui ne correspond généralement pas aux événements politiques. En deux jours, on a vu des tribunaux condamner des Frères musulmans à de lourdes peines tandis que d’autres acquittaient des membres de la confrérie parce que les preuves n’étaient pas probantes.
Des preuves généralement basées sur des vidéos prises par des journalistes ou de simples badauds lors de manifestations violentes. Vidéos à cause desquelles plusieurs journalistes ont été pris à partie, blessés et parfois même tués.
Des procès politiques
Cela ne veut pas dire que la justice est totalement indépendante du pouvoir. De nombreuses organisations de défense des droits de l’homme ont, en effet, dénoncé des procès politiques.
Celui qui est le plus souvent cité est celui des journalistes de la chaîne de télévision qatarienne al-Jazira. Des journalistes qui, selon des avocats, seraient en train de payer le prix du bras de fer que se livrent Le Caire et Doha depuis la destitution du président Frère musulman Mohamed Morsi en juillet.