Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Depuis deux mois, il ne se passe pratiquement plus une semaine sans que des Frères musulmans ou des sympathisants de la confrérie ne soient condamnés à des peines de prison. Des milliers d’entre eux ont été arrêtés après la dispersion sanglante, au mois d’août, du sit-in de Rabaa au Caire et des violences qui ont suivi dans toute l’Egypte.
Ces jugements ont tous été prononcés par des tribunaux de première instance, que ce soit des cours d’assises ou des tribunaux correctionnels. Plusieurs de ces jugements ont été cassés en appel et les procès entachés de vice juridique ou de procédure ont repris à zéro. Dans le cas des 37 condamnations à mort de Minieh, les premières contre des membres de la confrérie, même le parquet général a contesté le jugement estimant qu’il était « entaché de vice ».
Le parquet a donc fait appel devant la Cour de cassation pour annuler le jugement et reprendre le procès devant une autre chambre. Les condamnations sévères de la cour d’assises de Minieh avaient choqué l’opinion en Egypte et à l’étranger.