Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
L’enquête a démarré dès les premiers attentats il y a près de dix mois. Toutefois, elle n’a commencé à progresser qu’avec le contrôle accru des forces de l’ordre sur le Nord-Sinaï. La province située à la frontière avec Gaza à laquelle elle est reliée par des tunnels de contrebande était, en effet, le fief des quelques deux mille jihadistes d’Ansar Beit al-Maqdis.
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Cette organisation a revendiqué la plupart de ses attentats. Ces opérations ont eu lieu après la destitution du président Frère musulman Mohamed Morsi, lui-même accusé de complicité avec l’organisation. Aveux de jihadistes arrêtés et informations des services de renseignement et délation ont permis, selon des sources proches de l’enquête, de démanteler 8 cellules de l’organisation.
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Plutôt que de déférer les accusés pour chaque opération terroriste commise, le parquet a préféré réunir toutes les affaires dans un seul procès. Ce procédé est régulièrement employé contre les mouvements islamistes depuis les années cinquante avec le premier procès de la Confrérie des Frères musulmans.