Avec notre correspondant au caire, Alexandre Buccianti
Depuis la destitution du président Frère musulman, Mohamed Morsi, en juillet, il ne se passe pratiquement plus un jour sans qu’un attentat ne vise les forces de l’ordre égyptiennes. Des attentats spectaculaires ou amateurs qui ont fait plus de 200 morts dans les rangs de la police. Une police qui aujourd’hui a le « blues », surtout chez les agents de base. Une police qui se sent mal aimée de la population et sacrifiée par les hommes politiques.
Les policiers veulent plus d'armes
Cette situation commence à provoquer des remous chez les sans-grades. Ils réclament des armes de défense personnelles, les attentats ayant souvent lieu près du domicile du policier alors qu’il n’est pas en fonction. Les policiers demandent aussi des gilets pare-balles et la couverture par une assurance conséquente pour leur famille en cas d’assassinat. Les policiers réclament enfin ce qu’ils appellent « avoir les mains libres ». Traduction : la restauration de la loi de l’état d’urgence.
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Depuis la destitution de Mohamed Morsi, Plus de 1 400 manifestants ont été tués par la police et les militaires égyptiens, et plus de 15 000 Frères musulmans ont été emprisonnés.