Officiellement, le Premier ministre Benyamin Netanyahu ne décolère pas. Sa ministre de la Justice mais surtout celle qui est en charge des négociations avec les Palestiniens a bravé son interdiction en rencontrant jeudi, à Londres, le président palestinien Mahmoud Abbas.
Benyamin Netanyahu a décidé de rompre les négociations avec les Palestiniens à partir du moment où Mahmoud Abbas a décidé, lui, de se réconcilier avec le Hamas. Pour le Premier ministre, s'entendre avec le Hamas équivaut à s'entendre avec le diable.
Les Palestiniens ont beau dire que souvent les Israéliens leurs disent : « D'accord, on va trouver un arrangement, mais dans ce cas que vaudra un accord de paix si vous ne contrôlez pas le Hamas ? ». Un gouvernement de coalition devrait d'ailleurs être annoncé dans les jours qui viennent.
Tzipi Livni, dont le père et le grand-père sont des artisans du Likoud, le parti que dirige Netanyahu, est convaincu qu'il faut trouver un accord avec les Palestiniens dans l'intérêt d'Israël, n'a en fait que faire des critiques de son Premier ministre, d'autant plus, dit-elle, qu'elle l'avait prévenu 24 heures avant de sa rencontre avec le président palestinien. Et de toute façon, dit-elle, il ne s'agissait pas de négocier quoi que ce soit, il s'agissait seulement d'interroger, de sonder le président palestinien sur ses réelles intentions. Pour elle donc, le dossier est clos.