Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Recrudescence des attaques racistes contre les Palestiniens et les Arabes israéliens, c'est particulièrement le cas depuis une semaine où les incidents de ce genre qualifiés de « prix à payer » se sont multipliés. Et cela a entraîné une réaction très forte de la part de la ministre de la Justice, Tzipi Livni, qui est également chargée de la négociation avec les Palestiniens, et qui appelle à traiter ces exactions comme des actes de terrorisme.
Dans une interview à la radio militaire, Tzipi Livni affirme que les auteurs de ces attaques sont des terroristes qui cherchent à transformer la société israélienne en société où règne la haine. La ministre de la Justice a également annoncé la mise en place d'un plan d'action pour mettre un terme à ces incidents.
Dans son rapport annuel sur le terrorisme, le département d'État américain a déploré récemment que les actes d'extrémistes israéliens « ne donnent pas lieu dans leur majorité à des poursuites judiciaire ». Carmi Gillon, un ancien chef du service de sécurité intérieure, le Shin Bet, a dénoncé pour sa part le refus des services de sécurité israéliens actuels de « traiter ces groupuscules juifs comme n'importe quel groupuscule terroriste ». « Au Shin Bet, l'expression "on ne peut pas" n'existe pas, c'est plutôt "on ne veut pas" », a-t-il notamment affirmé. Quoiqu'il en soit pour la première fois depuis des mois, plusieurs jeunes gens soupçonnés d’être responsables de ce genre d'incidents ont été interpellés.