Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
L'Iran a immédiatement réagi en acceptant l'offre de négociations de l'Arabie Saoudite.
« Nous accueillons favorablement des négociations et des rencontres [avec les responsables saoudiens, ndlr] pour régler les problèmes régionaux et développer nos relations », a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.
Les deux pays s'opposent depuis plusieurs années à propos de la Syrie et de Bahrein.
En Syrie, l'Iran chiite soutient le régime du président Bachar al-Assad alors que l'Arabie saoudite, puissance sunnite, soutient les rebelles syriens. A Bahrein, l'Iran soutient la révolte de la population à majorité chiite contre la dynastie sunnite soutenu par l'Arabie Saoudite.
Les dirigeants saoudiens craignent le rôle grandissant de l'Iran dans la région. Téhéran a en effet étendu son influence au Liban grâce au Hezbollah libanais et en Irak à travers ses alliés chiites qui gouvernent le pays.
Surtout, les Saoudiens craignent qu'un accord définitif sur le dossier nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances soit une reconnaissance de l'influence de l'Iran dans toute la région. En invitant le chef de la diplomatie iranienne à Riyad, l'Arabie Saoudite semble accepter le rôle de l'Iran dans la région.