Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Ce sera finalement un duel. Une bonne nouvelle pour beaucoup d’Egyptiens qui craignaient que la course à la présidence ne se transforme en plébiscite. De quoi éloigner les souvenirs des années 1960, quand Nasser était plébiscité par 99,9% des voix. Hamdine Sabahi peinait en effet à rassembler les 25 000 parrainages nécessaires pour devenir officiellement candidat. Il en a finalement récolté 31 000.
C'est presque sept fois moins que l’ex-maréchal Sissi, qui en a récolté plus de 200 000 et qui a déposé son dossier il y a déjà une semaine. Mais pour M. Sabahi, les parrainages ne reflètent pas la popularité réelle du candidat. Il multiplie donc les déclarations, les conférences et les meetings, alors que Sissi garde le silence. L’ex-chef des armées est un habitué des campagnes, mais pas des campagnes électorales. Samedi, Abdel Fattah al-Sissi a fait sa première apparition publique depuis une dizaine de jours. Il s’est rendu à la cathédrale copte et a présenté ses vœux pour Pâques.