L'Armée syrienne libre avait été la première coalition rebelle formée pour tenter de renverser le régime de Bachar el-Assad. Mais aujourd’hui, cette armée est de plus en plus dépassée sur le terrain par des groupes rebelles mieux armés mieux financés. C’est notamment le cas d’al Nosra et de l’État islamique en Irak et au Levant. Ces deux formations islamistes et extrémistes, alliées à al-Qaïda, ont littéralement damné le pion à l'Armée syrienne libre. Une situation qui a provoqué au sein de cette armée des dissensions graves.
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Pour tenter de remettre de l'ordre et de reprendre l'initiative, l'ASL a nommé un nouveau chef, le général de brigade Abdelilah al-Bachir, et limogé le général Selim Idriss. Le général Bachir, qui avait fait défection de l'armée syrienne pour rejoindre les rebelles combattant dans le sud de la Syrie, avait déjà été nommé à la mi-février chef de l'ASL, en remplacement du général Idriss. Mais ce dernier, ainsi que plusieurs commandants rebelles, avait refusé cette décision. Il a fallu que le chef de la coalition de l'opposition Ahmad Jarba rencontre en personne les récalcitrants pour que les nominations soient effectives.
En attendant, l'Armée syrienne libre continue de subir des revers. Les forces du régime syrien ont annoncé s'être emparées de la localité de Zara, proche du célèbre château croisé du Krak des chevaliers, dans la région centrale de Homs, en Syrie, après un mois de combats.