Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le général Selim Idriss paye le prix des revers militaires et des scandales financiers qui secouent l’Armée syrienne libre (ASL) depuis des mois. Son limogeage s’inscrit dans le cadre d’une tentative de restructuration de la rébellion armée qui a perdu la plupart de ses fiefs dans le nord de la Syrie face aux extrémistes d’al-Qaïda et aux autres groupes islamistes. Il fait aussi les frais de la lutte d’influence entre les soutiens régionaux de la rébellion armée, l’Arabie saoudite et le Qatar.
Révélations
Ces changements à la tête de la l’ASL coïncident avec des révélations dans la presse américaine sur une vaste offensive rebelle en préparation à partir de la frontière jordanienne pour tenter de briser l’encerclement des insurgés par l’armée syrienne dans la banlieue sud de Damas. Le très sérieux Wall Street journal rapporte que l’Arabie saoudite a récemment livré aux rebelles, avec l’accord des Etats-Unis, des missiles anti-aériens portatifs de fabrication chinoise et des missiles anti-chars russes.
Attaque massive
Le journal précise que 10 000 insurgés, équipés et payés par les Etats-Unis, s’apprêtent à lancer une attaque massive contre la capitale. L’objectif est d’exercer une pression militaire sur le régime syrien pour le pousser à des concessions pendant le cadre du processus politique démarré à Genève.