Pour Washington, Damas est responsable de l'échec de Genève 2

Après l'échec des négociations de Genève, entre l'opposition et le régime syrien, la réaction de Washington était attendue. John Kerry, chef de la diplomatie américaine, s'est finalement exprimé ce dimanche 16 février. Comme Paris et Londres, il pointe la responsabilité de Damas.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

John Kerry prend acte de l’échec des négociations de Genève. Il dénonce l’obstruction du régime Assad pendant ces discussions, comme l’avaient déjà fait la France et le Royaume-Uni. Le secrétaire d'Etat américain demande aux soutiens du régime, sous-entendu la Russie, de faire pression sur Damas.

Lakhdar Brahimi, le médiateur des Nations unies pour la crise syrienne, avait lui aussi déploré le refus du régime d’évoquer une transition politique et de ne vouloir parler que de terrorisme.

On ne sait pas s’il y aura de nouvelles discussions à Genève. Au sein de l’opposition syrienne, le sentiment, c'est que ces négociations ont peut-être été contre-productives. La trêve humanitaire de Homs par exemple, censée être une mesure de bonne volonté pour établir la confiance, pourrait bien permettre à l’armée syrienne d’en finir avec les rebelles de cette ville, maintenant que les civils qui le souhaitaient ont été évacués.

Les efforts diplomatiques portent maintenant sur l’accès humanitaire, avec une résolution qui pourrait être votée dans les prochains jours avec l’accord de la Russie. C’est ce qui se négocie en moment au Conseil de sécurité de l'ONU.

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