L'afflux de réfugiés syriens représente « un danger existentiel » pour le Liban. Ce sont les mots forts prononcés ce mercredi 5 mars à Paris par le président libanais Michel Sleimane dont le pays doit faire face à un flux continu de civils fuyant la guerre en Syrie. Ils sont 50 000 à franchir la frontière chaque mois et déjà plus d'un million au Pays du Cèdre.
Pour soutenir le Liban et son économie, plusieurs pays ont annoncé des dons ce mercredi à Paris : la France pour 7 millions d'euros, la Norvège pour 3,5 millions ou encore la Finlande pour 2 millions. Des sommes qui vont alimenter un fonds mis en place par la Banque mondiale.
Un soutien sécuritaire et politique
Outre le soutien financier et humanitaire, un soutien sécuritaire sera assuré avec ce don saoudien, annoncé il y a quelques semaines : 3 milliards de dollars pour financer des achats de matériels français destinés à l'armée libanaise. Il s'agit d'une question sensible, à tel point que rien ne filtre pour l'instant de la nature des armes en question.
Mais au-delà des chèques signés par les uns et les autres, c'est bien un soutien politique qui a été exprimé ce mercredi à Paris lors de la réunion à l'Elysée en faveur de la stabilité d'un Liban aux équilibres confessionnels fragiles que la guerre en Syrie menace chaque jour.
D'ailleurs, des hélicoptères de l'armée gouvernementale syrienne ont effectué mercredi 5 mars plusieurs raids au Liban près d'Arsal, une ville frontalière sunnite qui affiche ses sympathies avec les rebelles en Syrie. Des informations indiquées par des témoins et l'agence de presse officielle libanaise.