Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
C'est le deuxième attentat-suicide au Liban cette semaine, le sixième depuis le début de l'année. Tous ont visé des fiefs du Hezbollah. L'attaque de samedi a pris pour cible un barrage de l'armée libanaise à l'entrée de la ville de Hermel, dans l'est du pays. Le kamikaze a déclenché sa charge explosive lorsqu'un militaire en faction au check-point lui a demandé de sortir de son véhicule pour le fouiller. Cette ville située non loin de la frontière syrienne a déjà été frappée par deux attentats-suicide depuis début janvier.
L'attaque a été revendiquée par le Front al-Nosra au Liban, la branche libanaise du groupe considéré comme le représentant d'al-Qaïda en Syrie. Avec le Hezbollah chiite, l'armée libanaise est une cible privilégiée d'al-Qaïda. Elle est toujours dirigée par un général chrétien, comme l'exige la répartition communautaire des hautes fonctions publiques au Liban. Dans la littérature politico-religieuse des groupes extrémistes, l'armée libanaise est qualifiée d'armée « croisée », ou « armée de la croix ».
Après l'attaque de ce samedi, l'armée, soutenue par une majorité de Libanais, a réaffirmé sa détermination à faire face à la vague d'attentats qui frappe le pays. Rien n'empêchera l'armée de poursuivre sa lutte contre le terrorisme, précise un communiqué du commandement militaire.
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