Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Pour Ibrahim Mahlab, la priorité des priorités est la relance de l’économie égyptienne. Une économie en panne de croissance, avec un maigre 2% qui ne couvre même pas la croissance démographique. En 2013, cette dernière a frisé les 2,5%. Sans même parler du chômage, qui a dépassé les 13%.
La tâche est d’autant plus difficile que les grèves se multiplient dans tous les secteurs. Donner satisfaction aux revendications salariales, c’est refroidir des investisseurs déjà méfiants. Ne pas répondre aux aspirations des travailleurs, c’est risquer une révolte sociale aux conséquences désastreuses. Il faudra donc louvoyer entre les récifs tout en allant vite.
M. Mahlab s'est fixé un autre défi : combattre l’insécurité. L’Egypte fait face à une vague terroriste, à une multiplication des manifestations de protestation des Frères musulmans, et à une explosion de la criminalité. Jusqu'à présent, le gouvernement a répondu par le « tout sécuritaire ». Difficile dans ces conditions de répondre à l'une des deux revendications de la révolution de janvier 2011, à savoir la liberté.
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