Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le double attentat suicide s’est produit à la lisière de la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah, dans une région qui regroupe le Centre culturel iranien, l'ambassade du Koweït et une caserne de l'Armée libanaise.
C’est probablement le Centre culturel iranien qui était visé, mais les mesures de sécurité strictes ont empêché les auteurs de l’attaque d’atteindre leur objectif. Cela ne les a pas empêché de faire exploser les deux voitures piégées qu’ils conduisaient près de leur cible, à 100 mètres d’intervalle.
Revendication des Brigades Abdallah Azzam
Le premier kamikaze a été intercepté par un soldat libanais en faction. Il n'a donc pu poursuivre son chemin. Le terroriste a alors fait exploser sa voiture, imité quelques instants plus tard par son complice, qui le suivait à bord d’un second véhicule piégé.
Les deux puissantes explosions ont détruit plus d’une vingtaine de voitures de passage ou en stationnement, ont dévasté les façades des immeubles environnants et ont soufflé les vitres dans un rayon de 500 mètres.
Le double attentat suicide a été revendiqué par les Brigades Abdallah Azzam, un groupe proche d’al-Qaïda, implanté au Liban et en Syrie. En menant cette attaque, l’organisation prouve qu’elle reste opérationnelle malgré la mort de son chef, le Saoudien Majed al-Majed, dans un hôpital militaire après son interpellation, et l’arrestation d’une dizaine de ses cadres depuis le début de cette année.