Liban: attentat-suicide au sud de Beyrouth

La capitale libanaise a de nouveau été le théâtre d'un attentat, à Choueifat, un quartier à majorité druze et chrétien à une dizaine de km au sud de Beyrouth. Un homme portant une ceinture explosive s'est fait exploser à bord d'un minibus de transport public. L'attaque a fait au moins un mort et deux blessés. Samedi déjà, quatre personnes ont été tuées dans un attentat-suicide à Hermel, dans l'est. Attaque revendiquée par le Front al-Nosra qui combat les troupes de Bachar el-Assad en Syrie.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Deux attentats-suicide en deux jours, cinq en moins d'un mois : le Liban est un pays désormais à découvert sur le plan de la sécurité.

L'explosion s'est produite dans un véhicule de transports en commun dans la localité à majorité druze de Choueifat, à l'entrée sud de Beyrouth. Mais la cible du kamikaze était sans doute la banlieue sud de la capitale, le fief du Hezbollah, desservi par le microbus.

La banlieue sud a été la cible de deux attaques-suicide meurtrières depuis le début de l'année. Un autre fief du Hezbollah, la ville de Hermel, située dans le nord-est du Liban, a également été frappé à deux reprises.

Le rythme des attentats, revendiqués par des groupes proches d'al-Qaïda, prouve que cette organisation dispose d'une importante logistique et de nombreux réseaux au Liban. Et cela malgré l'arrestation par l'armée libanaise, ces dernières semaines, de plusieurs hauts responsables des groupuscules affiliés à la mouvance terroriste.

L'un de ses chefs, le Saoudien Majed al-Majed, est mort dans un hôpital le 4 janvier, des suites de complications rénales après son arrestation. Quelques jours plus tard, c'était au tour de Jamal Daftardar d'être appréhendé. Une autre grosse prise, le cheikh sunnite Omar al-Atrache, est aussi tombée dans les filets de l'armée.

Mais malgré cette hémorragie, les capacités opérationnelles des groupes extrémistes restent intactes.

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