Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Encore une fois, c'est un fief du Hezbollah qui est pris pour cible. L’explosion s’est produite à une vingtaine de mètres du lieu du dernier attentat qui avait fait également, le 2 janvier, quatre morts et une trentaine de blessés.
Les premiers indices privilégient la piste d’un attentat suicide, les restes d’un homme ayant été retrouvés sur les lieux de l’explosion.
Aucun site particulier n’était visé. L’auteur de l’attentat s’est tout simplement fait exploser dans une rue commerçante à une heure de pointe, dans le but manifeste de faire le plus de victimes possible.
La bombe était moins puissante que celle utilisée lors des précédents attentats mais elle a néanmoins provoqué d’importants dégâts sur les façades des immeubles, les devantures de magasins et les voitures en stationnement.
Dans un scénario devenu habituel, des attroupements se sont produits sur les lieux de l’explosion, en dépit des appels des autorités à évacuer l’endroit pour faciliter les opérations de secours.
La première réaction est venue d’un député du Hezbollah, Ali Ammar, qui a accusé des groupes extrémistes sunnites, « le nouveau visage d’Israël », a-t-il dit. Leur but, porter atteinte à la stabilité et détruire la paix civile et l’unité du Liban, a ajouté Ali Ammar.