Syrie: à Genève, le dialogue de sourds se poursuit

A Genève, les négociations, depuis trois jours, se résument à une suite de monologues, sans que les deux parties ne se retrouvent sur le moindre sujet. Cette session de discussions, la seconde depuis le lancement de Genève II, doit s'achever ce vendredi. Elle semble bien mal partie.

A Genève, l'opposition syrienne a présenté un document sur sa vision de la transition politique pour la Syrie. Le document comporte 22 points que l'on peut résumer ainsi : l'instauration d'une autorité gouvernementale de transition, l'établissement d'un cessez-le-feu, la libération des prisonniers, l'accès de l'aide humanitaire en tous lieux, et le départ de tous les combattants étrangers, d'un côté comme de l'autre.

Pour l'opposition, l'autorité qui sera mise en place aura la tâche d'organiser l'élection d'une assemblée constituante qui élaborera une Constitution soumise à référendum. Cette autorité cédera ensuite la place au gouvernement constitué sur la base de cette nouvelle Constitution. Pas une seule fois il n'est fait mention de Bachar el-Assad, l'opposition exigeant qu'il ne fasse plus partie de la solution qui sera mise en oeuvre.

Le gouvernement de Damas, évidement, ne veut pas en entendre parler et évoque pour sa part la lutte contre le terrorisme avant tout. Le médiateur des Nations unies, Lakhdar Brahimi, pour tenter de sauver ce qui peut l'être, a avancé d'une journée, à jeudi, sa rencontre avec des responsables américains et russes, en espérant que les uns et les autres exercent des pressions sur les négociateurs.

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