Les négociations sur la Syrie coincent à Genève

Les délégations du régime syrien et de l'opposition étaient réunies ce mardi 11 février dans la même pièce autour du médiateur de l'ONU Lakhdar Brahimi. Mais ce dernier l'a reconnu : il y a très peu de progrès. Les discussions se poursuivent ce mercredi.

« Je le suis pas sûr de pouvoir imposer un agenda à des gens qui ne le veulent pas », a lancé Lakhdar Brahimi ce mardi à Genève. « On ne peut pas pointer un pistolet sur leurs têtes », poursuit le médiateur de l'ONU.

« C'est leur pays et ils ont une énorme responsabilité. Ils viennent ici à l'initiative de la Russie et des Etats-Unis, avec je crois le soutien du monde entier. Tout le monde les regarde, surtout le peuple syrien qui leur dit : ‘S'il vous plaît, faites quelque chose pour nous sortir de ce cauchemar’ ».

Le médiateur de l’ONU se montre donc peu optimiste face au dialogue de sourds des deux délégations qui refusent de s'entendre sur l'ordre du jour des discussions. Les représentants du régime de Bachar el-Assad veulent mettre en avant la question du « terrorisme », selon le terme qu'ils emploient pour qualifier l'opposition armée.

La délégation de l'opposition syrienne s'accroche quant à elle au scénario d'une transition politique en Syrie, que rejette le pouvoir de Damas. Les discussions de Genève doivent en principe se poursuivre jusqu'à vendredi.

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