Vingt et une personnes, dont quatre employés de l'ONU, tuées dans l'attentat de Kaboul

Quatre membres de la mission de l'ONU en Afghanistan (Unama) ont été tués le 17 janvier dans l'attentat suicide de Kaboul visant un restaurant libanais fréquenté par la communauté expatriée. Le secrétaire général Ban Ki-moon a condamné cette attaque dans les termes les plus forts. Au moins vingt et une personnes, dont treize étrangers, ont péri dans cet attentat violent, revendiqué par un commando taliban.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Dès l’attaque connue, l’ONU craignait que des membres de son personnel ne soient parmi les victimes dans ce restaurant très fréquenté par les étrangers qui vivent à Kaboul. Le pire a été confirmé : quatre employés onusiens qui se trouvaient à La Taverne du Liban le vendredi soir sont morts.

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L’ONU ne précise ni leur nationalité, ni leurs fonctions. Le Conseil de sécurité et le secrétaire général Ban Ki-moon ont condamné une attaque « complètement inacceptable », visant des civils.

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L’ONU est présente en Afghanistan pour une mission uniquement politique. L’Unama compte environ 2 000 employés, dont 389 internationaux et a été considérablement réduite l’année dernière.

Cette mission a déjà été endeuillée en 2011. Des manifestants avaient forcé l’entrée des bâtiments de Mazar-e-Sharif faisant douze morts parmi le personnel onusien. Les assaillants protestaient contre un Coran brûlé par un pasteur américain de Floride.

Vengeance

L'Union Européenne dénonce un acte de violence « épouvantable et injustifiable ». Un porte-parole des talibans a affirmé que l'attaque contre « La Taverne du Liban » était destinée à « venger » la mort de civils afghans lors d'affrontements survenus mercredi dernier dans la province de Parwan, entre les talibans et les forces afghanes et de l'Otan.

Si les talibans lancent régulièrement des attaques à Kaboul, en particulier contre les symboles du pouvoir, ils prennent rarement comme cible les endroits publics fréquentés par des civils occidentaux. Mais d'après Jean d'Amécourt, ancien ambassadeur français en Afghanistan, ça ne sera pas la dernière attaque de ce genre.

 

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