Afghanistan: attentat meurtrier aux abords du consulat indien à Jalalabad

Au moins huit personnes ont été tuées et 22 autres blessées dans un attentat-suicide à la voiture piégée qui a visé le consulat indien à Jalalabad, capitale de la province de Nangarhar près du Pakistan ce samedi 3 août dans la matinée. Les talibans afghans affirment ne pas être à l’origine de l’attaque.

Une voiture chargée d’explosifs a percuté une barrière du consulat indien, avant d’exploser, ce samedi 3 août à Jalalabad, dans la province du Nangarhar, dans l’est du pays. «  Huit civils ont été tués et 22 autres blessés lors de l'attaque », a précisé à l’AFP Sharif Amin, chef de la police du Nangarhar, située à proximité du Pakistan.

Selon les responsables de la sécurité de la province, trois kamikazes étaient dans le véhicule au moment de l’explosion. La voiture a explosé en percutant une barrière du consulat, a par ailleurs indiqué le porte-parole du gouvernement de la province locale du Nangarhar, Ahmadzia Abdulzaï.

Le porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères, Syed Akbaruddin, a pour sa part indiqué - sur son compte Twitter - que l'attaque avait eu lieu « en face » du consulat indien à Jalalabad et que les officiels indiens sont tous «saufs». Syed Akbaruddin a également précisé que trois des 22 blessés sont des policiers afghans.

Les talibans nient toute implication

Les talibans afghans ont rapidement nié leur implication dans l’attentat. « Nos combattants n'ont mené aucune attaque à Jalalabad », a ainsi affirmé Zabihullah Mujahid, le porte-parole des talibans afghans.

Lors de l'attentat-suicide ayant visé l'ambassade d'Inde à Kaboul, en 2008, certains analystes avaient pointé une possible « guerre par procuration » menée en Afghanistan entre l'Inde et le Pakistan. Le gouvernement pakistanais avait alors très fermement condamné l'attentat.

L'attentat-suicide de ce samedi à Jalalabad intervient au lendemain de violents combats lors desquels vingt-deux policiers afghans et 76 talibans ont été tués, vendredi 2 août dans la province Nangarhar, dont Jalalabad est la capitale. Les autorités afghanes affirment que, de retour d’une mission lors de laquelle 16 talibans ont été tués, un convoi de l’armée et de la police a été la cible d’une embuscade qui s’est soldée par la mort de 60 policiers afghans et de 60 insurgés talibans. « Les insurgés ont utilisé des armes lourdes et légères pour attaquer le convoi de nos forces de sécurité », a affirmé le chef adjoint de la police du Nangarhar, Masoom Khan Hashemi.

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