Exercice délicat ce dimanche pour les 11 pays du groupe des Amis de la Syrie: tenter de persuader la Coalition nationale syrienne de participer à la Conférence de Genève 2, alors même que le régime de Bachar el-Assad campe sur une ligne intransigeante.
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Damas enverra bien une délégation en Suisse le 22 janvier, mais refuse absolument l'idée d'une transition politique. « Pourtant, l'objectif de Genève 2 est la mise en place d'un organe de transition doté des pleins pouvoirs y compris sur l'appareil de sécurité syrien », rappelle un diplomate occidental.
Le pouvoir de Bachar el-Assad rejette ce scénario. En conséquence, l'opposition syrienne en exil est plus que réticente à l'idée de s'asseoir à la même table que son ennemi.
« Montrer une opposition modérée »
D'autant que les violences se poursuivent sur le terrain. « Pas facile pour eux de croire en un processus politique alors que le régime largue des barils remplis d'explosif sur la population » explique une source proche du dossier, en faisant référence aux récents bombardements de la ville d'Alep dans le nord du pays.
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Pourtant, la France et les dix autres pays du groupe des Amis de la Syrie s'apprêtent à faire pression sur la Coalition nationale syrienne pour qu'elle annonce enfin sa participation à la Conférence de Genève. « Car il faut montrer qu'il existe une opposition modérée prête à négocier » explique un diplomate occidental. Au risque de voir l'opposition se diviser et s'affaiblir davantage.