Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La police est intervenue dès que les étudiants qui manifestaient sur le campus de l’université du Caire ont tenté une sortie. Sommations, canon à eau puis grenades lacrymogènes face à jets de pierre et cocktails Molotov.
Les étudiants protestaient contre la condamnation la veille à Alexandrie de 14 jeunes filles islamistes à onze années de prison chacune. Parallèlement, des activistes révolutionnaires de gauche manifestaient à un rond point aux abords de la Place Tahrir. Ils protestaient contre la nouvelle loi dite de « règlementation des manifestations ».
L'intervention de la police réduite
La police n’est pas intervenue contrairement à ce qu’elle avait fait mardi 26 novembre contre les mêmes activistes. Le ministère de l’Intérieur a indiqué que les activistes avaient déposé un préavis et donc respecté la loi.
Ces protestations islamistes et anti-islamistes embarrassent le gouvernement intérimaire alors que la Commission constituante s’apprête à voter la nouvelle constitution avant de la soumettre à référendum.